L'automatisation des chaînes de production, la transition numérique, l'adoption des nouvelles technologies ou encore la crise sanitaire amènent de plus en plus les entreprises et surtout les industries à avoir recours à la robotisation. La crise sanitaire a encore plus accéléré ce phénomène et 61 % des dirigeants s'attendent à utiliser des robots d'ici 2 ans.
Une prise de conscience générale pour la robotisation
Aujourd'hui, on parle de plus en plus d’industries et d'entreprises 4.0 avec des robots collaboratifs. Toutes les entreprises disposent de l'opportunité de développer de nouvelles capacités autonomes. C'est face à cette transition vers les technologies de rupture que 61 % des dirigeants d'entreprise s'attendent à ce que leurs entreprises utilisent des robots industriels d'ici deux ans.
La France a eu des réticences envers la robotique pendant longtemps. Toutefois, elle est en train de rattraper son retard grâce à une prise de conscience massive qui a été accélérée avec la crise sanitaire. En effet, que ce soit le gouvernement, les salariés ou encore les industries, la prise de conscience est nette sur le fait que les robots auraient beaucoup à apporter.
La robotisation est connue pour apporter une facilité à accomplir des tâches, une limitation des missions pénibles et répétitives ainsi qu'un gain de productivité considérable. La facilitation de la distanciation sociale grâce aux robots a été fortement reconnue pendant la crise sanitaire.
C'est pour toutes ces raisons que les robots sont plus en plus présents dans les industries françaises. Pour l'année 2019, on comptabilise près de 6 700 robots installés, soit une hausse de 15 % par rapport à 2018. Également, une étude estime que plus de 3 millions d'unités robotisées seront présentes dans les industries, soit une progression de 14 % entre 2018 et 2020.
Les pouvoirs publics soutiennent la transition vers les technologies de rupture
Les pouvoirs publics, dans le cadre du plan de relance, ont mis en place de nombreux dispositifs et aides afin d’accélérer et de soutenir l'automatisation et la modernisation des entreprises grâce aux technologies de rupture. Parmi ces dispositifs, on retrouve le Prêt French Fab qui s'adresse aux petites et moyennes entreprises. Également, le dispositif de sur-amortissement qui permet aux industries d’acheter un robot et de profiter d'une défiscalisation de 40 % de la valeur de l'investissement.
La clé du succès : la formation
Selon la Fédération Internationale de Robotique, la formation pour la robotique doit commencer au plus vite. Les formations doivent être en cohérence avec la demande dans les industries en termes de main-d’œuvre pour l'avenir. Au-delà de la responsabilité de l'état, les fournisseurs et les fabricants de solutions d'automatisation doivent s'engager à former de plus en plus de jeunes.
Si ces formations ne sont pas mises en place, les technologies de rupture et de robotisation ne seront pas pleinement exploitées. Les formations devront être véritablement pratique et pas seulement théorique. En effet, il est indispensable de travailler concrètement en collaboration avec les robots collaboratifs pour apprendre de nouvelles compétences.
Le défi RH de demain
L'enjeu des dirigeants serait, entre autres, de faire accepter la robotisation aux opérateurs et surtout de les amener à collaborer en parfaite harmonie. Les nouvelles opportunités apportées par ces technologies demandent une capacité à relever des défis. En effet, les RH devront investir dans les nouveaux talents pour les nouveaux métiers. La demande de technicien en robotique a augmenté de 121 % entre 2017 et 2019 et celle de data scientists de 88 % depuis 2018.
Cela montre l'ampleur de la stratégie d'embauche et de formation que devront déployer les industries pour mettre en place une stratégie de transition vers la robotisation. Le défi est grand pour les RH qui devront collecter et analyser les données nécessaires pour anticiper les technologies de rupture de demain.